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Non, non, non Fukushima n‘est pas mort ! Car la centrale … dégaze encore !

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Le Japon, un an après Fukushima, se recompose. Oui. Mais l’Archipel reste aux aguets et frémit encore Les japonais, particulièrement à Tokyo, prennent souvent peur devant l’affolement des dosimètres. La bête exhale toujours son souffle empoisonné. Sans changement, les nouvelles autorités regardent ailleurs.

Ce week-end, les medias vont inaugurer un nouveau et terrible « marronnier ». Le 11 mars 2011, le Japon changeait de visage sous les coups d’une catastrophe nucléaire aux répercutions mondiales.

Le Japon, depuis Hiroshima et Nagasaki, est frappé de la malédiction nucléaire. Les bombes américaines avaient plongé le pays dans un cauchemar absolu dont les populations civiles avaient été, comme toujours, les grandes victimes.

L’effet de surprise avait été terrible. Mais l’ennemi était clairement identifié : le barbare occidental, le « gaijin ». Lors des évènements de Fukushima, les choses ont été bien, différentes.

L’ennemi venait, cette fois, de l’intérieur. Tepco, l’exploitant de la centrale de Fukushima, n’est pas blanc bleu. Ses liens avec les Yakuzas, la mafia japonaise, sont assez opaques.

Ces derniers, loin d’être seulement des brutes tatouées, sont également des hommes d’affaires de premier rang, notamment dans les domaines du nucléaire et de l’immobilier.

Cette classe interlope a également infiltré en profondeur les arcanes du pouvoir. Législature après législature. Les affaires sont les affaires.

DES AUBES DANGEREUSES

D’où une réticence généralisée des pouvoirs à laisser l’extérieur apporter aide et expertise. Ce qui pourrait dangereusement faire sortir des squelettes fluorescents des placards. Et puis, les japonais n’aiment pas qu’on les aide…

Reste que, les civils, une fois de plus, sont cruellement exposés. Depuis quelques semaines quasi quotidiennement à l’aube : compteurs Geiger et dosimètres crépitent presque comme au plus fort de la tempête radioactive de 2011.

Les patrons des pauvres liquidateurs de Fukushima seraient-ils en train de laisser la pression s’échapper nuitamment ni vus ni connus. L’hypothèse reste sans commentaire des intéressés, bien évidemment.

Les autorités préfèrent montrer les pelleteuses et les hommes à la tâche en plein rebond. Reste que si la croissance économique, sous un effet d‘« aubaine » des plus paradoxal, est un peu repartie les secousses du tsunami n’ont pas fini de toucher les plus modestes.

Les petits boulots, accordés ici et là autrefois par les entreprises afin de s’adapter aux aléas de la demande ont presque totalement disparu. Et Tokyo, ex ville lumière magique, éclaire comme elle peut les devantures des restaurants désertés.

Avec Virgil, correspondant à Tokyo.


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